Hi... { Docteur S.]

Invité

157 ans, cela commençait à faire long. 157 ans que Kelly était à l'hôtel. La jeune femme y était rentrée en tant que patiente. Un chauffard l'avait renversée. Mais ce n'était pas seulement la faute de cet homme. Kelly-Ann était elle aussi fautive. Ivre, elle avait traversées la rue sans regarder. Sans suit un coma, dont elle ne sortit pas. Elle demanda ensuite, en personne le grade d'infirmière au Docteur S. Celui-ci avait habillement accepter à condition que celle-ci lui obéisse ou doigts et à l'œil. Le Docteur S. est bien la seule personne à qui Kelly-Ann obéisse, et respecte. La belle jeune femme, se leva alors de son lit de soie blanc. Elle rentra délicatement ses pieds dans des pantoufles noirs. Ses pieds froids, se réchauffèrent quelque peu. Elle se dirigea, comme chaque matin vers son immense armoire. Bien que peu d'habits y soient entreposés. Cette armoire était d'un bois unique et doux au toucher. Les gravures étaient magnifiques. Elle l'ouvrit, en sortant son habit d'infirmières. Elle l'enfila, laissant ses cheveux détachés, emportant juste un élastique autour de son poignée au cas où. Elle sortit de la chambre, n'oubliant pas de se parfumer. Elle commença à s'aventurer dans l'immense couloir froid de l'hôtel. Ses carreaux noirs et blanc, pouvait presque refléter le visage de Kelly. Elle regardait devant elle, à force elle connaissait par cœur le chemin. En passage, elle découvrit un homme, qui regardait sans cesse derrière lui. Il devait être à son post normalement. Elle s'arrêta, posant ses mains sur ses hanches. Ses jambes fines étaient visibles grâce à sa tenue courte d'infirmières. Son décotées était très flagrant, et autour de son cou, le fameux collier. Elle regarda avec un sourire cruel l'homme. Elle allait s'amuser un peu. Celui-ci se retourna, la regardant lentement de haut en bas. Il avait difficilement avalé sa salive.

" Dit moi? Ne devrez-tu pas être à ton poste..."

L'homme ouvrit la bouche, balbutiant quelque mot incompréhensible. Kelly, toujours avec son sourire cruelle s'approcha de lui. Elle se pencha lentement vers son oreille.

" Tu sait que ce n'est pas bien et tu sait ce qu'on fait aux personnes qui désobéissent ! "

La, la peur pouvait se lire sur son visage, cette expression, Kelly adorait la voir. Pour elle, faire du mal c'était devenu une habitude. A ce moment une autre infirmières passa, voyant la scène. Kelly se tourna vers elle et l'autre infirmière en souriant s'approcha.

" Je m'en occupe...»

Dit l'autre infirmière en s'approchant de l'homme. Elle le prit par le bras, l'amenant avec elle, vers le fin fond du couloir. Kelly-Ann souriait cruellement avant de se diriger vers la salle de repos. La elle s'asseyat sur un canapé se détendant un peu. Elle croisa ses jambes. La porte s'ouvrit alors. Elle tourna la tête, et vit le Docteur S. entrez dans la pièce.

Et oui, le Docteur S. était bel et bien entré dans la pièce… Et pourquoi ? Oh, un bon milliard de raison auraient pu l’amener à pénétrer la salle de repos. D’accord cet endroit était réservé aux psychologues et aux infirmières en faisant parfois un cabaret de débauche et de rires… mais passons. Vêtu tout de blanc, il contrastait fortement avec les autres personnes présentes ici-bas. Lui, grand, brun au teint d’une pâleur extrême et aux yeux d’un bleu inimitable, eux, costume foncé pour les psy et sexy pour les infirmières… Que cherchait-il exactement ? La première chose que l’on pouvait lire sur son visage : la frustration. De toute évidence, ça n’était pas une visite de courtoisie, et tout le monde savait que lorsque S. se mettait en colère, ça pouvait faire particulièrement mal. Et oui car en effet, il n’était pas homme à s’énerver particulièrement souvent, au contraire. Toujours d’apparence calme il n’usait des mots ou des gestes violents que lorsqu’il y avait réellement nécessité ou qu’on lui avait manqué de respect. En règle général, il prenait tout à la rigolade, ce qui effrayaient parfois ses amis qui doutaient parfois de son efficacité à entretenir l’hôtel… Et pourtant ! Cela faisait belle lurette qu’il était seul aux commandes de cette luxueuse prison ! S’il avait tendance à se comporter comme un gamin gâté c’était évidemment pour cacher sa frustration. Cette colère d’être enfermé ici pour encore des milliers d’années, cette peine d’avoir perdu la femme de sa vie, d’être obligé d’être sérieux et de réfléchir à chaque instant. Non ! Non ! Et non ! Il voulait se reposer, pouvoir dormir sans succomber à de multiples cauchemars, sans se réveiller en sursaut avec des sueurs froides dans le dos, sans être obligé de vérifier à chaque pas si quelqu’un n’est pas en train de le viser avec un lance-pierre, contraint de se promener avec au moins deux gardes du corps et j’en passe… Vie de merde ! Alors comprenez qu’il ne se montre pas tellement indulgent vis-à-vis du personnel. D’accord ils avaient le droit de faire un peu tout ce qu’ils voulaient aux comateux, seulement à la seule condition qu’ils respectent le peu de choses qu’on leur demande !!

Majestueux il claqua la porte pour la refermer ce qui eut pour effet immédiat de fermer toutes les bouches présentes et de tourner l’intégralité de l’intention sur sa petite personne. Sourcils froncés il s’avança silencieusement sans même débuter la moindre phrase ou sortir le moindre mot. Il semblait concentré sur quelque chose… Quelqu’un. Et en effet, à peine fut-il arrivé près d’un dénommé Jake Nicholarson qu’il métamorphosa son expression excessivement agressive en un sourire trop élargit pour être vrai…

« Do-Docteur S ? » S’enquit le psychologue en question sans pouvoir détacher son regard affolé de son maître.

« Possible oui. » Répondit celui-ci au tac au tac toujours affublé de son sourire forcé et étonnement déstabilisent.

« Un… Problème ? J’veux dire.. Je n’vois pas trop ce que… »

« ‘Ah je n’vois pas trop ce que que que’ ! » L’imita-t-il en balançant sa tête de droite à gauche avec une vois puérile avant de reprendre : « Mais ta gueule !! »

D’une main de fer il l’empoigna par le col et le souleva pour le plaquer violemment contre le mur, faisant reculer le personnel autour, toujours silencieux bien que terrorisé. L’ange déchu put alors reprendre la mâchoire crispée, les yeux rougis de colère et la voix puissante :

« Qu’est-ce qu’il y a marqué dans le règlement hein ? Qu’est-ce que tu as lu ?? T’es pas là depuis assez longtemps pour le retenir c’est ça ? Hein ?! Mais tu te fous de moi ma parole !! En 2 ans de service t’es pas foutu de lire 20 putain de lignes ?? C’EST CA ??? »

« Je…Comprend pas enfin… » Balbutia Jake en se ratatinant dans son col de chemisier.

« Ah ouai ? Tu comprends pas ? Faudrait p’t’être que j’songe à créer une catégorie « attardés mental » alors ! Tu crois pas ? Hm ?! » Rétorqua le maître des lieux plus sarcastique que jamais. « Queutard ! Tu comptais m’informer quand que ta petite copine est en cloque ??? INTERDICTION FORMELLE de faire des gosses ici ! On est pas dans une crèche c’est clair ?? Alors si t’es pas capable de faire ton affaire proprement, tu fais un nœud avec ta queue et tu la range DANS TA POCHE !! »

« En-Enceinte ?! »

« Oh la ferme ! »

Et un coup de poing un ! Mais il fallait voir l’intensité du coup, le nez du psychologue se transforma en véritable fontaine rouge et ce dernier demeura recroqueviller sur lui-même, gémissant sa douleur. Séraphin quand à lui jeta un rapide coup d’œil aux alentours avant de reprendre pour l’ensemble des têtes présentes :

« Et que cela vous remette les pendules à l’heure ! Il faut croire que trop de liberté vous encourage à vriller dans le n’importe quoi ! Bande de crevards ! On n’vous demande pourtant pas grand-chose me semble-t-il ! Toi là ! Emporte cet empoté à l’infirmerie et occupe-toi de l’avortement de sa compagne. Je ne veux plus JAMAIS avoir à refrapper l’un d’entre vous et pour cela J’EXIGE que vous soyez un minimum RESPONSABLE !! Est-ce clair ?! »

D’après les hochement de tête rapides et répétés de l’entourage… Il semblerait que oui. Le jeune homme put ainsi souffler et glisser une main dans ses cheveux tout en soupirant à lui-même tandis qu’ils se remirent tous à leur occupation…

« Formidable… »